Slogan publicitaire début 1900 Paris GSN Communication

Les slogans publicitaires du XXe siècle

Tout au long du XXe siècle, les slogans publicitaires ont marqué leur époque. Qu’ils fassent sourire, grincer des dents ou réfléchir, ils racontent mieux que n’importe quel discours l’évolution des mentalités, du marketing…

« Le meilleur coiffeur de la rue »

Quatre coiffeurs tenaient boutique dans la même rue. Concurrents acharnés, ils se regardaient en chiens de faïence. C’était à qui empoisonnerait le plus son voisin.
Le premier sortit un beau jour un écriteau : « Le meilleur coiffeur de la Ville ».
Le lendemain matin, la boutique du deuxième coiffeur était surplombée d’une magnifique enseigne : « Le meilleur coiffeur de France ».
Le troisième coiffeur pâlit de rage. Il n’en fermait pas l’œil de la nuit. Le lendemain sa boutique portait orgueilleusement l’inscription : « Le meilleur coiffeur du monde. »
Qu’allait faire notre quatrième coiffeur ?
Le lendemain, les passants pouvaient lire au-dessus de sa devanture cette enseigne : « Le meilleur coiffeur de la rue ».

L’affiche française 1927.

« Nous nous magnons réellement le train pour vous »

Un slogan publicitaire d'une compagnie aérienne des années 1970

Dans les années 1970, Continental Airlines lance un slogan censé vanter la rapidité et le dynamisme de son service : « Nous nous magnons réellement le train pour vous » — traduction d’un jeu de mots anglais à double sens (We really move our tail for you).
Mais derrière l’humour, cinq hôtesses de la compagnie y voient une allusion sexiste qui les expose aux remarques et gestes obscènes de certains passagers. Elles décident alors de porter plainte, « réclamant l’équivalent de « 20 millions de francs de dommages et intérêts » selon l’AFP pour atteinte à leur dignité et conditions de travail dégradées.
L’affaire fait grand bruit et devient un symbole de la lutte des hôtesses pour le respect et la reconnaissance professionnelle.
Finalement, après plusieurs années de procédure, la justice américaine rejette leur plainte : le tribunal estime que le slogan, aussi maladroit soit-il, ne constitue pas une faute légale.

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